@Contact
est-ce que je pense avec mon cul

 

mais maintenant finie la rigolade. la journée se termine. toutes les journées sont des sacs. elles enferment la connerie. la connerie qui fait la rigolade. mais la connerie fait reculer la déconnade. et ça fait pas rigoler de reculer dans la déconnade. reculer toutes les déconnades quotidiennement ne fait plus rire l’homme du jour. et quotidiennement la vie enferme ça. la déconnade prend fin avec le jour. le jour se finissant. il faudrait finir dans le rire. mais c’est impossible pense l’homme du jour. le rire c’est comme les mauvaises odeurs. au chiotte le rire dit la journée en déconnant. il nous faut des histoires. si vous voulez on peut vous en fournir de bonnes. des invariables. car toute journée déroule la même bobine. car toute journée raconte invariablement la même connerie. car toute journée est une sinistre bourde. y a pas de quoi rire. ça fait juste rigoler. tout le jour de ma personne est une grosse blague qui tache dit l’homme du jour. tout jour fini par une mauvaise fiente à l’esprit. et c’est tant mieux. pourquoi s’en priver se dit ma personne. pourquoi on se priverait d’une bonne vieille blague de cul pardis. une bonne tranche de rire comme en travers du jour pense ma personne. une bonne histoire comme une sorte de vomitif. car c’est du vomitif qui lui faut à l’homme du jour. sinon il pense qu’avec son cul. et là ça plaisante plus. finie la rigolade. est-ce que je pense qu’avec mon cul dit l’homme qui rigole plus. est-ce que mon cul est le seul à penser dans toute ma personne. le seul être de toute ma personne qui pense. le seul qui pense est-ce le cul se demande l’homme du jour. toute ma personne qui blague est occultée par l’individu cul. c’est l’individu au cul qui pense. le cul indivisible occultant ma pensée. et ainsi donc ma personne pourrait penser grace au cul. mais ma personne ne peut penser grace au cul pense l’homme du jour. car ma personne dit l’homme du jour pense uniquement par son cul. l’individu de ma personne est son cul. et finalement c’est l’idée d’un cul occultant. et finalement c’est le cul occultant qui occupe toute ma personne pensante. toute la pensée de la personne pensante qui voudrait bien démarrer un sujet à partir de n’importe quoi. et pourquoi pas le cul se demande ma personne pensante incarnée par l’homme du jour. pourquoi ne pas démarrer par une histoire de cul. mais en fait le pourquoi pas est de trop pour l’individu cul. le pourquoi pas n’existe pas dans l’être cul qui est dans ma personne pensante occultée. le pourquoi pas un cul et démarrer avec ça la journée n’a pas lieu d’être. et pourquoi donc se dit l’homme du jour. pourquoi ne pas traîner ses fesses dans une histoire. une histoire qui démarrait sur ma personne du jour et par le biais d’un cul. parce que c’est juste le cul et rien d’autre qui démarre ma personne aujourd’hui. le cul démarre tout. le cul est la présence même. est la pensée même. est la personne même. et pour aujourd’hui et pour demain. invariablement. et donc il n’y a pas d’alternative possible. pas d’alternative au cul pour ma personne. il y a le cul et rien d’autre. rien d’autre ne viendra boucher mon histoire. rien ne viendra raconter des salades autrement. rien d’autre qu’un individu en forme de cul si possible. si possible un cul et rien d’autre. et arrêtez là vos salamalèques. car c’est tout ce qu’on peut commander ici. il faut pas croire au père noël. ni à l’enfant jésus. l’homme du jour ne vit que là-dedans. il crèche que dans l’histoire de cul de son individu. il n’y a rien qui viendra boucher l’histoire de la vie d’un homme autrement. l’histoire de la vie n’est qu’une histoire de cul. une histoire comme un bouchon. un vieux bouchon qui pèse sur ma personne dit l’homme du jour. et plus la personne est occultée et plus le bouchon prend de l’âge. plus le bouchon est âgé et plus il ressemble à cette vieille histoire promise. la promesse d’un cul sans fond. un cul sans possibles qui est devenu le bouchon pour toute la personne habitée. c’est comme une chose avariée. l’histoire est invariablement habitée par le virus du cul. c’est comme s’il y avait depuis la naissance la volonté qui pousse comme une fraise. une sorte de fraise au fond du moi qui est avarié. un fruit pourri. un cul. car le cul c’est l’avarie des machines de moi pense l’homme du jour. toute la machine du moi est avariée par cette histoire de cul. la sale histoire de cul qui est née au même moment que nous-mêmes. et pourquoi ça naît au même moment qu’un nous. un nous-mêmes qui pousserait au même moment qu’un lui. un lui qui serait la volonté indépassable du cul. la volonté du cul qui dépasse tout. et toutes les vies invariablement foutues dedans. et toutes les bouches cousues dans ces vies fortuites et foutues. les bouches cousues au bout d’un bon moment par la seule et triste histoire de cul. le racontar de nous sans fond. la bonne vieille blague qui pousse en travers nous. c’est-à-dire en travers l’individu. et que l’individu c’est le cul. à ne pas confondre avec ma personne. ma personne est juste une sorte d’entendement mal débouché. une volonté constante que viendrait toujours rasseoir l’individu. c’est-à-dire son idée de cul toute bouchonnée. mais la boucle est bouclée comme on dit dit l’homme du jour. la boucle est dans la forme humaine. la forme rassise et bouchonnée humaine qui a raison de ma personne. et y a plus rien à y faire. ne rien faire d’autre que terminer en eau de boudin. toute son histoire humaine finie. toute sa personne historique dans l’eau de son propre boudin. tout qui est bu. toute l’imbuvable histoire avec les mouches autour. comme une histoire d’amour. une histoire à la tue-mouche qui tourne autour. une histoire à la va que j’te pousse. ou que j’t’épouse. c’est du tue-mouches qui pousse dans toute histoire d’amour. l’histoire à tuer que des mouches est une histoire d’amour à dormir debout. histoire à dormir avec les mouches mortes autour. car c’est l’individu même qui est un tue l’amour. c’est l’individu debout qui fait débander la vie. l’histoire de cul de l’individu dans les feux croisés de l’amour. les feux de détresse de la rencontre amoureuse. la rencontre fortuite et amoureuse de l’autre. l’autre supposé. l’autre et son suppositoire à suppositions. l’autre en suppot bande mou dedans la vie du nous. l’autre qui n’est que la même forme de suppositoire que la personne dans laquelle nous stationnons. un certain laps de temps à stationner pense l’homme du jour. et le stationnement n’est jamais payant. il faudra de multiples histoires. des histoires de cul en nombre pour venir bouchonner la vie. toute la vie sera bouchonnée par nos histoires de cul et de suppositoires. c’est-à-dire de tremblement avec effet de sudation. avec des pulsations cardio vasculaires et une certaine pluviométrie positive. car tout est positif dans l’homme du jour. tout est bon comme la tripe et l’andouillette pense-t-il. alors que ça finit toujours par un forfait à deux. mais on veut pas voir la chute de l’histoire pour l’instant. on veut juste les bons débuts. des morceaux de choix on veut. on veut juste le croupion pense ma personne du jour. le croupion du bon début du nous. car le croupion c’est toujours la meilleure partie de nous-mêmes. le croupion c’est le meilleur morceau de notre histoire de cul.

idée à recevoir

j'avais fait une lettre et tout pour vous tous et hop ! envolée la lettre !

du coup je recommence

alors il s'agirait de faire des commentaires au tampon à encre, de surfer avec du papier kraft et de mettre des taggs en gravant du linoleum, entre autres

bref, ça serait pas mal si on exploitait tout de la relation en créant un truc commun en dur.

dans du dur

du coup, j'aimerais vous envoyer un truc à faire circuler

à vous de planter votre tente, votre décor dessus

et l'envoyer au suivant !

alors j'aimerais que vous laissiez ici votre adresse pour ceux qui veulent participer

vous pouvez aussi me l'envoyer par internet sur ma bal

comme vous voulez

mais d'ici environ une semaine j'envoie un truc à quelqu'un qui fera suivre

avec un petit mot dedans pour expliquer.

après on publiera !

en fait, il faut en général penser à l'armée noire, le truc de l'armée noire, la gazette de l'armée noire, l'esprit (hmm) de l'armée noire ah ah

la bonne blague

on pourrait l'appeler comme ça

la bonne blague

comme blague à tabac blague à texte en fait je vous envoie une boite

une box mais c'est pas la free box c'est la boxe libre 

pas pareil et la box s'appelle la bonne blague

voilà

du coup je vous envoie ça le premier qui met son adresse en dessous dans les commentaires à gagné le droit de commencer !

à tout de suite

charles

NOUS ALLONS DROIT AU MUR

 

nous allons droit au mur, c’est une attitude, nous y allons droit, nous ne pouvons changer de chemin, c’est la route la plus droite, c’est le chemin le plus droit pour en finir, aller droit au mur car personne n’osera, nous sommes une sorte de porte flambeau de la génération, celle qui va droit au mur mais que ne le désire pas, qui tergiverse, qui fait mine de prendre des chemins dérivés, des routes de traverse, mais qui en fait suit la même ligne, celle qui va droit au mur, mais nous nous avons décider de le dire haut et fort, nous y allons droit et avec prestance, la tête haute, nous avons toujours été de cette génération et nous n’en sortirons pas, à moins d’en sortir la tête haute en affirmant ce que les autres refoulent, car personne n’accepte ce fait très certain, tout le monde est dans la fuite, tout le monde subit l’invraisemblable fuite, alors qu’aucune fuite n’est possible, nous allons droit au mur et nous irons gaiement, nous ne pouvons faire autrement que d’y aller gaiement, car déjà nous sommes une génération morte, morte sur pied la génération, à peine née qu’elle fut déjà morte, car n’ayant rien à ajouter que les précédentes, attendant qu’il se passe quelque chose, ne serait-ce dans les suivantes, mais les suivantes ne font que nous suivre, les suivantes seront des générations de suiveurs, mais aucune n’ira autant droit au mur que la nôtre, c’est notre point fort, c’est notre fierté à nous, si nous daignons l’accepter, que d’aller droit au mur, il faut donc faire le nécessaire pour y aller au plus vite, il faut donc faire tout notre possible pour aller droit au mur et le plus vite sera le mieux, et la tête haute s’il vous plait, il en va de notre génération, il en va de tout ce qu’on a cru défendre, tout ce qu’on a cru entreprendre et qui a pourri sur pied, qu’au moins le fait d’aller droit au mur ne soit pas un acte manqué, mais pleinement assumé, qu’on aille droit au mur la tête haute, comme des portes flambeaux de tous ceux qui vont droit au mur mais s’y refusent, qu’ils voient en cet acte un possible pour eux-mêmes, qu’ils ne soient pas sans dire que nous avions raison, que notre geste fut la raison même, la sagesse même, qu’aller droit au mur est notre seule voie, que cette voie-là nous appelait depuis le plus jeune âge, et qu’il fallait en terminer avec les âges, tous les âges, les âges de tous ceux qui se refusaient à aller droit au mur gratuitement, à chaque génération il a fallu aller droit au mur, mais pas gratuitement, avec des prétextes, aller droit au mur mais en évitant le mur, en inventant une foule d’excuse pour annuler le mur, que le mur ne soit plus un mur, qu’il n’y ait plus de murs, qu’on dise qu’il n’y ait plus de murs et qu’on en rajoute, car à force les murs se sont rajoutés pour les générations, les générations qui faisaient exploser les murs, elles ont remis des murs, les murs explosés et d’autres, elles les ont mis pour elles mais aussi pour nous, elles ont bâti des forteresses les générations à force d’annuler le mur et de nous faire croire au possible, le possible du non mur, alors qu’il n’y avait que l’impossible, et eux traitaient aussi de l’impossible, mais c’était l’impossible du mur, alors qu’il n’y a que le possible mur, ça au moins c’est possible, nous pouvons nous raccrocher à ce fait, nous allons droit au mur et c’est notre seule ligne, notre seule véritable route qui nous mène à notre seul véritable endroit, le mur, nous serons les portes flambeaux de la génération qui va au mur, coûte que coûte nous n’aurons de cesse de réaffirmer notre volonté, c’est viscéral, c’est inscrit dans le corps de chacun, le tout un chacun générationnel, il faut aller au mur, et rapidement s’il vous plait, et nous prendrons les devants, nous irons en reconnaissance, ensuite la génération suivra, et toutes les générations de suiveurs, même celles d’avant, les générations d’avant nous suivront, tout le monde ira au mur, car nous savons nous que notre destin était scellé d’avance, que depuis le plus jeune âge nous allions droit au mur, qu’il n’y avait aucun échapatoire, tous les échapatoires qu’on nous a dressé pour nous empêcher, pour taire notre volonté d’en finir, on nous a inventé tout un tas de stratagèmes pour nous contraindre à ne pas voir le mur, maintenant ne le voyons, maintenant nous sommes tout près, maintenant nous pouvons dire que nous sommes déjà morts, nous sommes une génération en surcis, mais déjà morte, au fond d’elle ça sent déjà le cadavre, au fond d’elle la génération sait ça, elle sait qu’il n’y a plus rien à espérer, elle a douté au début, au début elle a pensé se détourner de sa raison d’être, au début on lui a fait prendre mille chemin, au début la génération s’est sentie vaincre son mal, au début la génération, comme toutes les générations d’imbéciles qu’il l’ont précédée et qui la suivront, au début elle a pensé qu’elle avait des choses à dire, alors qu’en fait elle n’a rien ajouté de plus, ou alors une ribambelle de faux semblants, une ribambelle d’attitudes sans intérêt, une ribambelle de possibles et d’aventures dans le possible, une ribambelle d’inventions sans intérêts avec beaucoup de blabla autour, une ribambelle de blabla, voilà la vraie définition de notre génération, la ribambelle des blablas, rien d’autre, maintenant il va falloir s’harnacher à la vérité, maitenant il va falloir s’accrocher à du réel pur mesure, pas de mesure autre que la pure mesure, c’est-à-dire la vraie démeusure, et pour des générations et des générations, nous passerons pour les porteurs du desespoir complet, nous passerons enfin pour ceux qui ont osé aller au mur sans rien demander en retour, qu’on aille au mur et le plus tôt sera le mieux, qu’on y aille et qu’on n’en parle plus, qu’on n’en fasse même pas état, qu’on aille au mur et qu’on en finisse avec toutes ces générations de détourneurs, ces générations de béni oui oui, ces générations d’incapables, ces générations et la notre en particulier, de fausses trouvailles et de fausses paroles, sauf la ribambelle des blablas, la génération qui blablate alors qu’il y a autre chose à faire que blablater, il y a le mur et point barre, pas d’alternative ni d’atermoiement, une seule route possible, un seul chemin tout tracé, et pour nous et pour les autres, pour tout un chacun, car tout un chacun le sait, dans son for intérieur, tout un chacun sait que nous allons au mur, alors autant y aller la tête haute et sans que les jambes ne fléchissent, sans que le corps s’abaisse, sans que la tête rentre dans les épaules, sans que les bras mollissent, nous irons sans coup férir, droit comme des i, et point de reculade, car de toute façon nous savons que c’est peine perdue, la reculade c’est remettre à demain, la reculade c’est pour les faibles, la reculade c’est pour tous ceux qui ignorent ce fait, qui tentent de l’ignorer, la reculade c’est pour tous ceux qui ont tenté par toutes les manière d’éteindre notre volonté, la reculade c’est pour tous ceux qui ont pensé nous éloigner de notre ambition, la seule, il faut en finir avec la reculade, avec les marches à reculons, avec les faux obstacles, ceux qui mettent des pièges dans votre pensée, ceux qui ne pensent qu’à piéger vos actes les plus purs, il faut des actes purs, il faut des gestes et des actes sans comune mesure, il faut des actes décisifs et des paroles qui tombent comme des couperets,

Bonjour!

 

Lecteur de

Shiltigheim

La tronche

Carvin

Le petit-Quevilly

Montataire

Blagnac

Ramonville-st-Agne

Lons

Lunel

Montrouge

Neuilly-sur-Marne

Noisy-le-Grand

Puteaux

Octeville sur Mer

Gennevillier

Argenteuil

Douai

Lens

Seclin

Serris

Issy les Moulineaux

Cesson-Sevigné

Rennes

Calais

Dunkerque

Besançon

Dijon

Mulhouse

Lyon

Gardanne

St-Laurent-du-Var

Nîmes

Nantes

Quimper

Poitiers

Tours

Lille

Nancy

Marseille

Bordeaux

Limoges

Montepellier

Ainsi que les lecteurs de Belgique et d’ailleurs

 

Voici mon nouveau texte :

C’est l’histoire d’un homme qui a un corps sur lui

L’homme s’interroge

L’homme se demande pourquoi il a ce corps

Ce corps est sur lui

C’est l’histoire d’un homme et d’un corps

Le corps est dessus

Le corps domine l’homme

L’homme se pose des questions

Les questions sont sur l’homme et le corps

L’homme se demande « que faire de ce corps ? »

L’homme se dit « pourquoi un corps ? »

L’homme voit le corps

Il se demande : « pourquoi j’ai ce corps ? »

Le corps est sur lui

L’homme cherche les réponses

Les réponses sont dans le corps

Les questions dessus l’homme

Quoi faire de ce corps ?

Pourquoi j’ai un corps sur moi ?

A quoi ça peut me servir d’avoir un corps sur moi ?

La belle affaire d’avoir ce corps là !

 

Les corps se touchent

Les corps s’embrassent

Les corps sont assis et basculent

Ils se touchent

Sont longuement là

Puis plus là

D’un coup plus là

Puis re-là

Les corps sont ensemble

Forment des groupes

Il y vont

Puis reviennent

S’assoient

Se touchent

Se rassemblent tous et se quittent

Ne se connaissent pas

S’ignorent

Et meurent ensemble

Mais s’ignorent

Mais meurent

Mais d’autres vivent

D’autres se voient

Se connaissent

Se croisent

Les corps sont dispersés

Les corps sont différends

Observent leur différence

Observent leur ressemblance

Passent leur temps à s’épier

Et à s’ignorer

Les corps sont ignorants

Se rassemblent

S’ignorent ensemble

Longuement

Puis meurent

Puis ça meure

Puis non

Les corps s’aiment

En font d’autres

Et puis non

 

l'invention de la vie

Ce matin même j’ai inventé une bombe qui va faire sauter la planète toute entière. C’est une invention toute simple. Personne n’y avait encore pensé. Pourtant c’était très simple à faire. J’ai fait ça dans ma cuisine, juste sur ma table en formica. Une bombe toute bête et rien de plus simple pour la manœuvrer. Il y a juste un gros bouton, avec marqué dessus : « boum ? ». On appuie et la planète vole en éclat. La planète toute entière je dis bien. Ce matin je me lève, hop, j’invente la petite bombe révolutionnaire en cinq minutes sur le coin de ma table en formica. Personne n’y avait encore jamais pensé jusqu’à ce jour. Certains avaient échafaudé quelques plans surgis de vagues idées, d’autres touchaient presque au but puis s’en éloignaient rapidement. Un nombre incalculable de savants se sont penchés sur la manière dont on pourrait faire péter la planète en un seul coup, mais personne n’a vraiment réussi à développer l’outil qu’il fallait pour la faire exploser, déjà parce qu’un nombre incalculable de savants n’imaginaient même pas que c’était possible, que ça resterait définitivement du domaine du rêve, alors qu’il suffisait de se pencher un peu sur le problème et de trouver la solution. Une solution vraiment toute bête. C’est si simple et pourtant personne, je dis bien personne personne personne n’y a jamais pensé jusqu’à ce jour ! Alors que c’est vraiment tout bête tout bête tout bête. Il suffisait juste d’y penser. Du coup, maintenant, dès que l’envie me prendra de tout faire péter, j’appuierai sur boum et j’enverrai valser la planète dans l’espace, toute la planète réduite en miette. Plus de plantes, plus d’animaux et plus d’humains. Terminé ! juste avec l’engin que j’ai inventé ce matin sur la table en formica de ma cuisine. Il reste plus qu’à prendre en otage tout le monde, tous les peuples, tous les animaux, toutes les plantes, ou sinon je fais tout péter.