(Texte + son qui était dans le cd un jour/albumPatate) Je suis avec moi dedans le cerveau. Le cerveau me sert pour penser. Je me pense en me servant de ma tête. Je bouge mes jambes lorsque je me mets à penser qu’il faut que je me bouge. Que je bouge le bas de moi. Quand je bouge le bas c’est le haut qui dit de bouger. Bouge ton bas dit le haut. Il pense pour moi en bas. Le moi en bas pense moins. Il est commandé. Le commandant de moi est ma tête. C'est le commandant du bas et aussi le commandant du haut. Ma pensée commande. C’est elle qui décide si je fais encore le fou où si je me calme. Si je m’énerve c’est sa faute. Ma pauvre tête. Ma pensée est dans la faute perpétuelle. La tête est la faute de l’homme. Ma pauvre tête dit le pauvre homme. C’est elle qui traduit l’homme. Elle le traduit non plus en bête mais en idiot. Et c'est l'idiot qui réinvente la bête. Quand l’homme est débordé il agite son corps. Pour que ça fasse plus de débordé encore. Quand l’homme court après perdu. C'est là qu'il rejoue l’animal. Mais en plus inutile. C’est l’inutile qui rend l’homme. Et l’inutile comble sa bête. Mais la bête est le comble de l’homme. Tandis que l'inutile n'est pas le comble de la bête. L’homme s’agite. Il s’éparpille. Il ne sait plus où donner de la tête. Il est comme le singe avec des documents sous le bras et qui va chercher un tampon. Il est l’animal en vraie déperdition. Sa déperdition est son honneur. Il faut qu’il sauve sa peau. Pour ça il lui faut le cerveau. Il est avec son cerveau comme un coq en pâte. Il sait qu’il peut compter sur sa pensée qui guide ses pas. Sa tête qui dit tout comment qu'il faut faire dans la vie. Il est comme le paon. A pousser un caddie. Il sait comment il peut compter sur elle. Il comptera pas sur le caddie. Il n'est bon qu'à penser. Pas le caddie. C'est lui qui n'est bon qu'à rien et surtout qu'à penser. C'est l'homme en cerveau. L'homme en être dedans sa tête. L'homme qui se fait pousser le cerveau en lui. C'est lui qui pousse dedans. Il pousse dedans son être. Pour que ça pense. Et pour que ça pense faut que ça pousse. Et c'est l'idée qui germe. Je tombe moi-même dans le panneau. Dans le panneau de la pensée qui sert. Dans l'être qui germe dans ses panneaux de pensées. On est servi. C'est la pensée qui germe un homme. Ou bien qui le pourrit. L'homme tout germé de lui est un homme pourri de pensées. Ou c'est l'idée du lui qui pousse. Et qui pourrit la vie. C'est la poussée du moi qui meurt dans l'oeuf. Dans l'oeuf de la pensée pourrie. On ne sait plus trop. On ne sait plus qui a commencé à pourrir l'autre. On sait seulement qu'on ne sait plus. Quand on y réfléchit. On n'y réfléchit plus. Ça pense tout seul. Ça pense seulement pour soi. On sait qu’on peut compter que sur la tête pour ça. Jusqu’à ce qu’on perde la boule. Après qu’on a perdu le cerveau on ne marche plus de la même façon. On est tout retourné. On retourne à la bête. On est vraiment dans le soi recroquevillé. On est dans le dehors à chercher la nourriture. On renifle. On est un chien. On pisse contre les murs. On n’a plus besoin de savoir où sont passées les ampoules. On voit clair en pleine nuit. On chante tout le temps. On est un petit peu comme mort. On a de la bave et puis du sang partout. On glisse. On va dans un petit trou. On voit tout le petit trou. On est lui-même. On est nous en lui-même. On est son nom le petit trou. On est un petit trou vivant dans le dedans tout mort de nous. Le petit trou veut aller dehors. Il veut vivre les dehors. Il veut multiplier son dedans en dehors. Il veut retourner à la boule. Il veut baver en boule. Et puis en petits trous. Il veut baver de tous les petits trous du monde. Du petit monde en lui. Il veut devenir le grand de tous les petits trous de monde qu'il y a en lui. Il veut devenir le chef de nous les petits trous en lui. Le chef du monde. Du petit monde à trou.